samedi 14 juillet 2012

Suicide lent / Slow suicide

La vie est étrange. Elle vous laisse rêver, espérer qu'elle sera bonne et douce avec vous. Que vous serez heureux. Et puis non... Elle vous donne de quoi lutter, mais les obstacles sont infranchissables. Quand vous baissez les bras, épuisés, elle vous aide et vous pousse au sommet. Mais vous n'en avez plus ni le courage ni la force de profiter de l'événement.

Je ne suis rien. Je viens de la rue. J'ai donné mon corps, chose inerte qui est extérieure à moi. Les autres le voulaient, ils l'ont eu. J'espérais être aimée, je ne l'ai jamais été. Colette écrit qu'il ne faut rien espérer des hommes qui confondent l'amour et le désir. On me désirait, on me prenait. On ne me donnait rien.

Où est celui ou celle qui me dira : je veux te rendre heureuse, quel que soit le prix de ton bonheur ?

Alors la vie passe, vite, trop vite, on n'atteint jamais les sommets que l'on désirait voir et l'on se consume, doucement. Cigarettes, alcool, drogues, sexe, nourriture, tous les abus possibles pour se suicider lentement.

J'ai connu un garçon qui était déjà mort. Il avait vingt ans à peine, mais il était déjà mort dans sa tête. Il abusait de substances licites et illicites, il se détestait et tuait son corps doucement, tout en jouant la comédie abjecte de la vie. J'aurais préféré qu'il n'encombre pas les autres de ce corps qu'il abîmait. J'aurais aimé le guider vers la lumière, mais on ne force pas les gens à être heureux. Qui suis-je d'ailleurs pour le guider ?

Je me hais, je hais mon corps, je méprise mon être et mon âme. Je sais que je vais mourir, bientôt, et pourtant ça ne me fait pas peur. La Mort est une délivrance, une fin en soi. Je refuse de jouer ce jeu de dupe, alors je quitte la partie. 




Life is strange. It lets you dream, hope that it'll be good and sweet to you. That you'll be happy. And then no... It gives you things to fight, but obstacles are impossible to go beyond. When you lower your arms, exhausted, it helps you and pushes you to the top. But you don't have the courage anymore, nore the strength to enjoy this event.

I am nothing. I come from the street. I gave my body, that non moving thing outside of me. Others wanted it, they had it. I hoped to be loved, I never was. Colette writes that one should never expect anything from men mixing love and desire. They desired me, they took me. They didn't give anything to me.

 Where is the one who'd say : I want you to be happy, whatever the price to your happiness ?
 So life goes on, quickly, too quickly, you never reach your goals and life is consuming itself softly. Cigarettes, alcohol, drugs, sex, food, all excesses possible to commit suicide slowly.


I met a boy who was already dead. He was barely 20 but he was dead in his head. He abused of licit and illicit substances, he hated himself and killed his body slowly, playing this ugly game of life. I'd have prefered his body that he hurted not to annoy the others. I'd have liked to help him to the light, but you can't force people to be happy. Who was I anyway to guide him ?

I hate myself, I hate my body, I despise my being and my soul. I know I'm going to die, soon, however it doesn't scare me. Death is delivrance, the end to everything. I refuse to play this fools' game, so I leave the game.

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